Après Halloween, un autre événement commercial nous vient des Etats-Unis : le « Black Friday ».

Si plusieurs explications se disputent l’origine exacte du terme « Black », « Friday » se réfère à la journée de congés prise par les Américains le vendredi suivant Thanksgiving – soit le 4^ème vendredi de novembre – pour faire leurs courses à l’occasion des fêtes de fin d’année.

C’est au milieu des années 60 que cette journée est devenue un événement commercial donnant le coup d’envoi des achats associés aux fêtes. Apple et Amazon sont les premiers à avoir exporté en France ce concept en 2010.

Aujourd’hui, ces promotions sont déployées dans tous les secteurs, de l’habillement à l’électroménager en passant par l’informatique et les remises s’étalent sur tout le mois de novembre.

Avec une offre de remises exceptionnelles et des prix cassés qui se veulent irrésistibles, le « Black Friday » est devenu un temps fort de l’année et un « booster » de chiffre d’affaires incontournable pour les acteurs du commerce.

Mais face à cet appel à la surconsommation qui comporte différents impacts négatifs sur l’environnement – l’augmentation du volume de productions et du nombre de livraisons par exemple – des initiatives alternatives se font entendre sur la même période pour appeler à plus de sobriété et manifester une opposition à cette dynamique peu durable.

C’est ainsi qu’est lancé à partir de 2017 le « Green Friday ».  Initié par un collectif de marques et associations qui promeut une consommation respectueuse de l’environnement et des humains, le « Green Friday » invite le consommateur à repenser ses achats pour favoriser la réparation, le reconditionnement, l’allongement des durées de vie, le choix de produits labellisés voire le renoncement à l’achat immédiat.

Cette période de forte communication autour de la consommation et des bonnes affaires est l’occasion pour les entreprises engagées de prendre davantage la parole pour souligner leurs partis-pris et proposer une autre approche aux consommateurs avec une communication responsable.

Favoriser le don est une autre réponse portée par un mouvement qui prend une ampleur mondiale en s’exportant dans plus de 150 pays avec le « Giving Tuesday » : il encourage le don sous toutes ses formes (argent, objets, nourriture, sang) et s’adresse aussi bien aux entreprises, aux institutions qu’aux particuliers.

D’autres entreprises ou marques déclinent des opérations qui sont autant de contrepropositions : Bleu Blanc Rouge Friday met en avant le made-in-France, « Make Friday Again » propose un coaching pour résister à l’appel de la surconsommation, « Take Back Friday » incite les consommateurs à rapporter leurs vêtements inutilisés, « Black Fairday » invite à reverser le chiffre d’affaires du « Black Friday » à des associations caritatives etc. Enfin des événements sont organisés à proximité des centres commerciaux pour éveiller les consciences du public sur les enjeux de la surproduction et de la surconsommation.

Ces initiatives prises par les marques témoignent d’une écoute des nouveaux besoins des citoyens et des consommateurs qui souhaitent des produits et services plus responsables. Mais derrière les bonnes intentions, il faut distinguer les démarches profondément ancrées dans les activités de l’entreprises et celles qui relèvent plus de l’opportunisme ou du « greenwashing ».

Pour explorer ces points de vigilance avec vos élèves et les sensibiliser aux pratiques de « greenwashing », nous vous proposons un jeu sur le thème des allégations environnementales :

Jouez la carte écologique !

A découvrir et télécharger ici

Bibliographie : Guide Anti-Greenwashing de l’ADEME